« Le personnel du port n’est pas du tout autorisé à déloger des activistes, c’est aux forces de l’ordre de faire ça », s’est insurgée auprès de l’AFP Suzanne Dalle, chargée de l’agriculture au sein de l’association de défense de l’environnement.
Mme Dalle dénonce le silence du gouvernement sur cette action et la « sous-traitance » par l’Etat de l’évacuation des activistes. Elle assure que des employés du port ont « découpé des cadenas » des activistes enchaînés aux grues de déchargement « avec des meuleuses », ce qui n’est « pas possible règlementairement ».
« Effectivement nous sommes montés avec les grutiers… on a discuté avec eux sans qu’il y ait d’intervention (policière) », explique à l’AFP Marc Antoine, directeur du port de commerce de Sète (Hérault). Selon lui, les activistes ont accepté de descendre et ont certifié à l’huissier qui se trouvait en bas que « tout s’était passé dans la plus grande gentillesse ».
Pour Jean-Claude Gayssot, ancien ministre communiste et président du Port de Sète-Sud de France, joint par l’AFP, « tout s’est passé de manière pacifique ». Selon lui, le personnel du port était « très remonté parce qu’ils allaient être mis en chômage ». « On a voulu éviter tout affrontement entre l’association Greenpeace et le personnel. Nous assumons », dit-il en niant la présence d’une quelconque sécurité privée.
Le déchargement du cargo de soja a commencé lundi matin, a précisé M. Antoine, soulignant qu’une dizaine d’activistes étaient encore enchaînés sur des grues de déchargement.
Dans une action baptisée « 45 degrés, zéro engagement », Greenpeace France bloquait depuis vendredi le déchargement d’un cargo de soja venu du Brésil à Sète pour dénoncer l’absence d’engagement du gouvernement sur les causes du réchauffement climatique
Derrière le soja, « se cachent de la déforestation et des émissions massives de gaz à effet de serre qui réchauffe notre planète », estime l’association.