Ce tanker, le Grace 1, « transportait du pétrole iranien », a déclaré M. Araghchi lors d’une conférence de presse à Téhéran.
« Contrairement à ce qu’a prétendu le gouvernement britannique, la destination du navire-citerne n’était pas la Syrie (…) il allait ailleurs », a-t-il ajouté, sans préciser où.
« Le nom du port syrien mentionné (par les Britanniques, Banias, ndlr) n’a pas la capacité d’accueillir à quai » un navire de cette taille, a encore dit M. Araghchi.
Selon lui, le bâtiment est un « pétrolier géant d’une capacité de 2 millions de barils » raison pour laquelle « il ne lui était pas possible de passer par le Canal de Suez » pour se rendre en Méditerranée.
Le Grace 1 a été arraisonné jeudi au large du territoire britannique de Gibraltar, à l’extrême sud de l’Espagne, à la suite d’une opération que l’Iran qualifie d’acte de « piraterie » en haute mer.
Selon les autorités de Gibraltar, l’interception du navire a, au contraire, eu lieu dans les eaux territoriales britanniques, mais dans une zone revendiquée par l’Espagne, qui considère Gibraltar comme partie intégrante de son territoire.
« Nous avons des raisons de croire que le Grace 1 amenait sa cargaison de pétrole brut à la raffinerie de Banias en Syrie, propriété d’une entité sujette aux sanctions de l’UE contre la Syrie » et qu’il agissait « en violation » de ces sanctions, a indiqué le chef du gouvernement de Gibraltar, Fabian Picardo.
Téhéran a exigé la libération « immédiate » du navire, mais la justice britannique a autorisé son immobilisation jusqu’au 19 juillet.
Disant la détermination de l’Iran à faire « valoir (ses) droits » par tous les moyens, M. Araghchi a émis l’espoir qu’une solution soit « bientôt » trouvée par des moyens « diplomatiques », à défaut d' »une action en justice ».