Une alerte émise par l’UKMTO mardi soir a expliqué qu’un navire « a été abordé par des hommes armés alors qu’il mouillait » près de la côte iranienne de Ras al-Kuh.
« Tous les navires à proximité doivent rester vigilants et signaler tout incident », a averti l’organisation, qui invitait les autres bateaux à « faire preuve de prudence ».
L’organisation britannique a depuis déclaré que le navire avait été libéré et qu’il voguait désormais sous le contrôle de son capitaine, sans donner de détails.
Selon Dryad Global, analyste du risque maritime, le bateau attaqué est « très probablement le SC TAIPEI IMO, un navire sous pavillon hong-kongais », comprenant un « équipage de 22 personnes », « tous de nationalité chinoise ».
« Même si les vaisseaux hong-kongais ne sont pas sous la responsabilité de Pékin, il est réaliste que la Chine voit la détention d’un tel bateau comme une attaque par procuration contre sa propre souveraineté », a estimé l’analyste dans un communiqué, pour qui une telle attaque « ne servirait pas les intérêts de l’Iran », alors que le pays possède « peu d’alliés à l’international », « à une époque où la Chine achète toujours le pétrole iranien ».
Le détroit d’Ormuz, situé entre l’Iran et le sultanat d’Oman, est particulièrement vulnérable en raison de sa faible largeur, 50 kilomètres environ, et de sa profondeur, qui n’excède pas 60 mètres.
Alors que la zone est en proie à des tensions chroniques, huit pays européens ont apporté lundi leur « appui politique » à la création d’une mission européenne de surveillance maritime dans le détroit d’Ormuz (EMASOH).