Hu Wenming, 63 ans cette année, est l’ancien président de l’armateur étatique CSIC, notamment spécialisé dans les navires militaires.
« Soupçonné de grave violation de la discipline et de la loi, il fait actuellement l’objet d’une enquête », a indiqué mardi soir dans un bref communiqué la Commission nationale de supervision.
Elle n’a pas précisé quels faits sont reprochés à M. Hu, qui était également le principal responsable du Parti communiste chinois (PCC) au sein de CSIC (China Shipbuilding Industry Corporation).
Le terme de « violation de la discipline » fait habituellement référence à des faits de corruption. Mais peut parfois désigner des cas de manquement aux règles internes du PCC.
La chute de l’ex-dirigeant intervient moins d’un an après celle d’un autre dirigeant de CSIC, l’ex-directeur Sun Bo, qui avait été condamné en août à 12 ans de prison pour avoir accepté des pots-de-vin.
Figure du secteur, Hu Wenming a effectué sa carrière dans plusieurs entreprises étatiques fabriquant des armements, comme Avic (avions) ou Norinco (munitions, blindés), avant de prendre sa retraite l’an passé.
En tant que « commandant en chef » du programme de porte-avions, il avait notamment supervisé la conception du deuxième de ces navires, le « Shandong », premier conçu à 100% par la Chine et qui avait rejoint la marine en décembre 2019.
Le président Xi Jinping a lancé depuis son arrivée au sommet de l’Etat en 2013 une campagne contre la corruption. Les autorités ont notamment dans leur collimateur l’armée, où les pratiques d’achats de postes hiérarchiques avec des pots-de-vin ont longtemps gangrené l’appareil.
CSIC a fusionné fin 2019 avec sa maison-mère China State Shipbuilding Corporation (CSSC), formant un géant mondial de la construction navale.