Cette vente « sert les intérêts économiques et de sécurité nationale des Etats-Unis en aidant (Taïwan) à moderniser ses forces armées et à conserver une capacité de défense crédible », a indiqué le département d’Etat en annonçant cette vente.
Elle aidera aussi à « maintenir la stabilité politique, l’équilibre des forces et le progrès économique dans la région », ajoute le communiqué. Washington considère comme une priorité stratégique de contrer la montée de l’influence de Pékin dans la région.
Les torpilles MK-48, qui sont conçues pour être lancées d’un sous-marin, n’ont pas besoin d’être commandées à un fournisseur car elles proviennent du stock de l’US Navy, a précisé le département d’Etat.
La Chine considère Taïwan comme une partie de son territoire. L’île est dirigée par un régime rival qui s’y était réfugié après la prise du pouvoir des communistes sur le continent en 1949, à l’issue de la guerre civile chinoise.
De son côté, Washington, qui a rompu en 1979 ses relations diplomatiques avec Taipei afin de reconnaître Pékin comme le seul représentant de la Chine, reste l’allié le plus puissant du territoire insulaire et son principal fournisseur d’armes.
De fait, le président Donald Trump n’a pas fait mystère de ses intentions de renforcer les liens avec l’île, notamment en lui vendant des systèmes d’armement sophistiqués.
Récemment, la Chine a exhorté la France à « annuler » un contrat d’armement avec Taïwan, soulignant qu’une telle transaction pourrait « nuire aux relations sino-françaises ».
Selon la presse taïwanaise, la vente porte sur des équipements de frégates françaises vendues à la marine de Taipei dans les années 1990, une affaire qui avait provoqué une grave crise diplomatique entre Paris et Pékin.