Une augmentation du nombre de marins grecs à bord des bateaux grecs et le rapatriement en Grèce de sociétés d’armateurs basées à l’étranger « favoriseraient l’économie grecque », souligne cette enquête (www.iobe.gr).
Selon ce document, « la valeur ajoutée que le secteur pourrait créer en attirant des activités de gestion maritimes sur le territoire grec, y compris des sociétés étrangères, pourrait atteindre 25,9 milliards d’euros, tandis que quelque 550.000 nouveaux emplois pourraient être créés dans le secteur ou des secteurs proches ».
Le secteur pourrait ainsi atteindre 10% du PIB grec », a souligné l’économiste Angelos Tsakanikas de l’Iobe, qui a dirigé l’étude, lors de sa présentation à la presse.
Le nombre de marins dans les cargos et tankers grecs est de 17.018, dont seuls 44% sont grecs, selon les derniers chiffres disponibles des services statistiques (Elstat), cités dans l’enquête.
La Grèce en crise depuis 2010 affiche un taux de chômage de 27% et cherche désespérément des mesures permettant une relance de son économie moribonde.
L’Iobe préconise l’amélioration de la formation et « un système fiscal plus favorable pour les marins ».
Pour attirer plus d’armateurs sur le marché grec, l’enquête souligne la nécessité de maintenir « la stabilité politique dans le pays », de « créer une stratégie de renforcement de la compétitivité de la marine marchande grecque » et de « lever les entraves pour les entrepreneurs ».
Pour l’Iobe, « la création d’un centre maritime, dans la région Attique autour d’Athènes « sur le modèle de Singapour », pourrait aussi attirer des sociétés étrangères.
Les armateurs grecs contrôlent quelque 15% de la flotte mondiale et ils détiennent la première place dans le monde en termes de tonnage.
Le secteur de la marine marchande grecque représente plus de 48% des services de la balance de paiements du pays, soit la première place en moyenne entre 2009 et 2011, suivie par le tourisme.
En Grèce, les armateurs sont à la fois protégés pour l’image de marque prestigieuse qu’ils véhiculent, et très critiqués pour leur absence de contribution à son redressement, bénéficiant d’exemptions fiscales inscrites dans la constitution.
La crise les a obligés à accepter une récente taxe imposée aux armateurs possédant des bateaux battant pavillon étranger.
Le ministre des Finances Yannis Stournaras s’est félicité du fait que « les armateurs aient récemment décidé de contribuer à hauteur de 140 millions d’euros par an » au redressement de l’économie et espéré que cette somme augmenterait.