« Il est décédé ce matin », selon la société dont le siège se trouve à Trégunc, petite commune aux portes de Concarneau.
« Ça faisait à peu près un an qu’il était malade », a-t-on ajouté de même source, en précisant qu’il était décédé à l’hôpital de Quimper.
Un petit bonhomme jaune qui écarte les bras: l’emblème du ciré Cotten a largement dépassé les frontières de la Bretagne pour devenir, en plus de 45 ans, le leader mondial du ciré professionnel.
Le vêtement étanche jaune à patte velcro et glissière s’est notamment imposé sur le marché américain.
Le 15 février 1964, Guy Cotten ouvre, avec son épouse, un atelier familial de confection, malgré l’avis de son ex-patron, spécialisé dans les bleus de travail, qui lui souhaite « bien du courage », et les réticences d’un ami lui conseillant d’attendre la fin de la crise de la pêche.
Désormais l’entreprise emploie plus de 300 personnes dans le monde et a fait état d’un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros en 2012. Elle dispose d’un atelier à Trégunc, mais aussi à Landaul (Morbihan) et à Madagascar.
Elle est dirigée depuis une dizaine d’années par la fille de Guy Cotten, Nadine Bertholom.
Avant qu’il ne lui passe la main, on pouvait encore le voir sur les quais, tentant de convaincre directement le monde de la pêche d’adopter ses nouveaux équipements de sécurité car « tout homme passant par dessus bord doit pouvoir retrouver sa place sur le bateau ».
En 1996, sa combinaison de survie avait permis aux skippers français Raphaël Dinelli et Thierry Dubois de rester en vie lors de leur chavirage dans le Vendée Globe.