« Le navire Thalassa de l’Ifremer a débuté la mission Pelgas 2013 visant à estimer la biomasse de petits poissons pélagiques (anchois, sardine, chinchard, etc.) dans le golfe de Gascogne », indique un communiqué de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) et de France filière pêche, un groupement professionnel.
« Les campagnes Pelgas sont menées conjointement par les scientifiques de l’Ifremer et des pêcheurs professionnels depuis 2007 et fournissent des données uniques sur l’écosystème du golfe de Gascogne », précisent-ils.
Cette mission d’observation d’une vingtaine de jours a débuté le 27 avril à Brest et prendra fin à Lorient le 13 mai.
« Cette collaboration exceptionnelle est un vrai succès, car nous apprenons beaucoup des pêcheurs et eux comprennent mieux nos avis auxquels ils contribuent », a expliqué à l’AFP Jacques Massé, chercheur à l’Ifremer.
Pour la deuxième année, la filière pêche participe financièrement à ces travaux en indemnisant les pêcheurs pour leur manque à gagner.
Les données de cette campagne seront compilées avec des travaux côté espagnol pour notamment déterminer les quotas de pêche d’anchois pour la saison 2013/2014 qui débutera le 1er juillet.
La pêche à l’anchois a été interdite dans le Golfe de Gascogne entre 2005 et 2010 en raison d’un affaissement de cette espèce fragile dû à sa durée de vie très courte (environ 3 ans).
L’autre espèce pélagique beaucoup pêchée dans le Golfe de Gascogne est la sardine, « qui se porte bien dans cette zone », selon Jacques Massé, et qui n’est donc pas soumise à des quotas.
Le chinchard et le sprat sont également présents mais peu prisés des consommateurs français.