L’USS Harry-Truman et son escorte composée de deux destroyers, deux croiseurs et vraisemblablement d’un ou plusieurs sous-marins d’attaque, doivent effectuer au cours des prochains mois des « opérations de sécurité maritime » et participer aux opérations aériennes en Afghanistan, affirme l’US Navy dans un communiqué. Il remplacera dans la zone l’USS Nimitz.
Long de près de 200 kilomètres, le canal de Suez constitue un passage stratégique entre la Méditerranée et la mer Rouge pour la Marine américaine, dont une quarantaine de navires y transitent chaque année, selon la Ve Flotte américaine, citée par USA Today.
Propriété de l’Etat égyptien, le canal est déclaré « libre et ouvert » à la navigation mais les navires militaires américains bénéficient d’un accès privilégié sans avoir à faire la queue devant les entrées du canal comme c’est le cas pour la plupart des navires, selon le quotidien.
Sollicitée par l’AFP, la Ve Flotte, responsable de la zone pour la Marine américaine, n’a pas réagi dans l’immédiat.
Cet avantage provient de la proximité des armées américaines et égyptiennes depuis la fin des années 1970. Mais leurs relations sont mises à l’épreuve depuis le renversement du président Mohamed Morsi et la répression sanglante de manifestations ces derniers jours.
A ce stade l’aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars est maintenue mais, la semaine dernière, le président Barack Obama a annoncé l’annulation d’importantes manoeuvres militaires conjointes bi-annuelles.
Le canal de Suez est d’autant plus important pour les Etats-Unis qu’ils doivent rapatrier leur matériel d’Afghanistan à mesure que leur contingent sur place se réduit. Depuis la réouverture des routes pakistanaises aux convois américains, une partie du matériel est convoyée dans les ports pakistanais et embarquée sur des navires, moyen le moins coûteux de rapatrier les équipements.