22 juin 1372 : Bataille navale de La Rochelle
Après le traité de Brétigny, les Anglais ont pris le contrôle de tout le Sud-Ouest de la France. Le roi Charles V contre les chevauchées anglaises par la tactique de la terre déserte. Il évite les grandes batailles rangées en rase campagne qui ont tourné à la déroute pour la chevalerie française (comme à Crécy ou à Poitiers) et reprend une à une toutes les places fortes par une guerre de siège.
Les navires anglais étaient ancrés à quelques encablures de La Rochelle. Malgré son infériorité numérique, l’amiral castillan fit feu sur la flotte anglaise. Les nefs anglaises, faisant rempart pour protéger les navires de transport, se défendirent avec vigueur. Les galères castillanes étaient armées de canons qui leur donnèrent une légère supériorité. Les nefs anglaises possédaient un tirant d’eau supérieur aux galères castillanes. À marée descendante, Jean de Hastings, comte de Pembroke, donna l’ordre à sa flotte de rejoindre la haute mer. Mais les bâtiments de transport firent des erreurs de manœuvre et s’échouèrent sur les hauts-fonds. Profitant de leur fâcheuse position, l’amiral castillan s’attaqua aux navires de transport immobilisés par le sable. Les marins anglais furent jetés à la mer.
Puis, Ambrosio (fils d’Egidio Boccanegra qui avait combattu à la bataille de l’Écluse) feignit une approche de la terre par ses galères. La supercherie fonctionna : Jean de Hastings, comte de Pembrocke, crut la flotte castillane à sa merci et pensa l’envoyer par le fond. Mais la stratégie d’Ambrosio Boccanegra était toute autre. L’amiral castillan n’ignorait pas que les grandes nefs anglaises lourdement chargées ne pourraient bouger à marée basse, il suffisait tout simplement de les attaquer par le feu et les flèches enflammées. La nuit était claire, mais les vents étaient contraires à la flotte anglaise.
Au petit matin du , la flotte castillane fut remise à flot, mais le grand tirant d’eau des nefs anglaises provoqua son immobilisation. Chaque galère castillane traînant des brûlots chargés d’huile et de suif vogua vers les nefs anglaises, les hommes d’équipage castillans envoyèrent les brûlots vers les bâtiments anglais et la bataille commença. Les nefs s’embrasèrent les unes après les autres, beaucoup de navires anglais furent envoyés par le fond, dont celui transportant le trésor de guerre destiné à payer 3 000 mercenaires durant une année. Certaines nefs purent échapper à l’incendie, mais encerclées de toutes parts, elles furent à leur tour envoyées par le fond.
Les nefs anglaises avaient à leur bord l’état-major et les meilleurs éléments de l’armée anglaise. Jean de Hastings, comte de Pembrocke, fut fait prisonnier avec 400 chevaliers et 8 000 soldats. Il fut emprisonné à Santander. Lors du retour en Espagne, Boccanegra captura quatre navires anglais supplémentaires.
Les Anglais perdent la maîtrise maritime, doivent abandonner leur alliance avec les Portugais contre les Castillans et seront mis en difficulté sur le continent faute d’approvisionnement. La France, bien qu’elle n’ait pas participé à la bataille, prend sa revanche sur la bataille de l’Écluse. Les Français reprennent progressivement le contrôle des terres cédées au traité de Brétigny.
Source : Wikipedia
22 juin 1860 : Naissance de Lucien Lacaze, amiral et homme politique
Il joue un rôle important dans la rénovation de la Marine française peu de temps avant le déclenchement du premier conflit mondial, puis devient ministre de la Marine de 1915 à 1917, fonction pendant laquelle il oriente résolument la flotte vers la lutte contre les sous-marins. Retiré du service en 1922, il exerce jusqu’à sa mort de multiples fonctions officielles et honorifiques liées à la mer, aux sciences et à la culture.
Il est décédé le 23 mars 1955.
22 juin 1961 : Naissance du futur Vizeadmiral allemand Maximilian Von Spee, mort au combat le au large des îles Malouines.
Plusieurs navires allemands ont porté le nom de Spee en son hommage :
- en 1917, le SMS Graf Spee, croiseur de bataille de la classe Mackensen, qui ne put être achevé avant l’armistice ;
- en 1939, l’Admiral Graf Spee, cuirassé de poche de la classe Deutschland qui, par ironie du sort, a été sabordé dans la zone où Spee trouva la mort ;
- enfin, entre 1959 et 1967, une frégate d’entraînement de la Deutsche Marine, la marine de l’Allemagne de l’Ouest.