Les captures accidentelles par des engins de pêche sont une des principales causes de mortalité de ces cétacés, relève l’observatoire scientifique Pelagis.
Avec 756 échouages, dont 447 dauphins communs entre le 1er décembre 2020 et le 30 avril 2021, « le nombre d’échouages de petits cétacés sur la côte atlantique est inférieur à ceux des deux années précédentes », indique le ministère dans un bulletin.
Pelagis avance comme explication possible « des conditions météorologiques particulières », avec des vents d’Est qui ont pu repousser des carcasses de cétacés au large.
Depuis 2016, Pelagis constate une aggravation du phénomène de captures accidentelles liée aux pratiques de pêche, qui menace la population de dauphins communs, une espèce protégée, dans le golfe de Gascogne.
A partir des échouages de l’hiver, une première estimation de Pelagis est « de l’ordre de 3.900 dauphins communs capturés accidentellement dans le golfe de Gascogne », selon le bulletin du ministère de la Mer.
La Commission européenne a ouvert en juillet 2020 une procédure d’infraction contre la France, jugeant que le pays ne remplit pas ses obligations envers cette espèce.
En février 2021, le ministère de la Mer a détaillé un plan avec sept engagements pour limiter les captures accidentelles. Il prévoyait notamment d’équiper les chalutiers dans le golfe de Gascogne de « pingers », des dispositifs acoustiques pour éloigner les cétacés. « Les chalutiers sont équipés en pingers, les contrôles n’ont pas révélé d’infraction », constate le ministère.
Cinq fileyeurs –bateaux qui déposent des filets en pleine mer– volontaires sont également équipés de caméras. « Une capture accidentelle de marsouin commun a été observée », indique le ministère. Quinze navires supplémentaires seront équipés d’ici la fin de l’année.
Des observateurs embarqués sur des chaluts pélagiques et des fileyeurs ont permis de constater 39 captures accidentelles sur 573 jours de mer: 37 dauphins communs et deux marsouins communs, « dont 12 avec un pinger-test » concernant des dauphins communs.
Les pêcheurs ont l’obligation de déclarer les captures accidentelles de mammifères marins. « 96 déclarations ont été faites par les marins pêcheurs (116 individus capturés accidentellement) », indique le ministère.
« Nous aurons pour l’hiver prochain un plan d’action qui s’étoffe », a indiqué le ministère, qui va mettre sur pied une feuille de route à horizon 2027.
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