Cette annonce survient quelques jours après les naufrages meurtriers de deux embarcations de migrants: l’un a fait plus de 250 morts près de l’île italienne de Lampedusa et l’autre au moins 39 morts, dont 28 Libanais, au large de l’Indonésie.
« Les services secrets de l’armée libanaise ont intercepté la nuit dernière un bateau qui transportait trois membres d’équipage libanais, et dix Syriens et Palestiniens, qui ont déclaré aux enquêteurs qu’ils se rendaient en Italie », a déclaré la source de sécurité.
Le bateau est parti du port de Saïda, a précisé cette source, en indiquant que c’était la première fois qu’il était informé d’un bateau de migrants tentant de se rendre en Italie depuis le sud du Liban.
« L’enquête a montré que les passagers syriens et palestiniens avaient payé chacun 5.000 dollars aux personnes ayant organisé ce voyage », a ajouté la source de sécurité.
La police a arrêté les trois membres d’équipage libanais ainsi que deux autres Libanais soupçonnés de faire partie d’un réseau de passeurs ayant organisé pour la première fois ce voyage en Italie.
Ils prévoyaient de faire plusieurs arrêts en Méditerranée afin de prendre à bord d’autres migrants, selon la source.
Dimanche, 18 survivants libanais sont rentrés à Beyrouth après le naufrage de leur embarcation illégale au large de l’Indonésie. Originaires en majorité de régions très pauvres du nord du pays, ils espéraient rejoindre l’Australie.
En Italie, le bateau qui a fait naufrage jeudi près de Lampedusa transportait environ 500 Erythréens et Somaliens, dont seulement 155 ont pu être sauvés, ce qui laisse craindre un bilan de 300 à 360 morts. A ce jour, environ 250 corps ont été retrouvés.
Jeudi, le Parlement européen doit voter la mise en place d’un nouveau système de surveillance des frontières censé mieux « repérer, identifier et secourir » les petits navires en danger qui prennent la mer chargés de migrants.