« Le procureur a décidé de ne pas poursuivre mon client » qui devrait être prochainement libéré, a indiqué à l’AFP l’un d’entre eux, Niels Anker Rasmussen.
Deux de ses confrères, qui représentent deux autres pirate présumés, ont également indiqué à la presse locale que leur clients ne seraient pas poursuivis.
Les trois accusés qui doivent être relâchés se trouvent sur la frégate danoise Esbern Snare. Les modalités de leur libération et le lieu de leur débarquement n’ont pas été rendues publiques.
Le sort d’un quatrième pirate arrêté en même temps, soigné dans un hôpital ghanéen, n’a pas été rendu public dans l’immédiat.
L’abandon de ces poursuites intervient alors que les modalités de l’éventuel transfert vers le Danemark des accusés constituait un imbroglio juridique: le pays scandinave n’a jamais transféré de pirates sur son sol et ne possède pas d’accord d’extradition avec les pays voisins des faits.
Pour M. Rasmussen, cet abandon s’explique en outre par « la crainte qu’après les poursuites, (son client) ne puisse être renvoyé chez lui en raison des obligations du Danemark en vertu des conventions » internationales et « que cela n’inspire d’autres personnes ».
Fin novembre, quatre hommes, dont la nationalité n’a pas été révélée, avaient été arrêtés après un échange de tirs avec la marine danoise qui patrouille dans les eaux internationales du golfe de Guinée.
Lors de l’accrochage, quatre autres pirates présumés avaient été tués et un neuvième serait passé par-dessus bord, selon les autorités danoises.
Point noir des armateurs, le golfe de Guinée, qui s’étend sur 5.700 km du Sénégal à l’Angola, a enregistré pour la seule année 2020 195 attaques de navires.