Panama: la Commission baleinière internationale refuse un sanctuaire

La proposition de sanctuaire « vient d’être soumise au vote et n’a pas été approuvée », a indiqué à l’AFP Milko Schvartzman, responsable pour l’Amérique latine de la division océans à Greenpeace, présent lors du vote.

Au total, 38 pays ont voté en faveur de la proposition et 21 s’y sont opposés. La motion aurait dû recueillir au moins 75% de voix favorables pour être approuvée.

Cette proposition a été faite pour la première fois il y a 11 ans par le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et l’Afrique du Sud. Elle déjà été soumise par deux fois au vote, sans jamais parvenir à atteindre 75% des voix, selon M. Schvartzman.

« Le Japon bloque le sanctuaire. Le Japon et quelques pays emmenés par le Japon qui achète leur vote », a-t-il affirmé. « Mais ça n’est pas terminé, ça va se poursuivre l’année prochaine », a-t-il assuré.

« C’est quelque chose de très triste et négatif que les gouvernements comme ceux des Caraïbes et de quelques îles du Pacifique aient (voté non) alors qu’il ne chassent pas la baleine », a-t-il renchéri.

Seulement trois pays, le Japon, la Norvège et l’Islande, chassent les baleines à des fins commerciales.

Le Panama accueille de lundi à vendredi la 64e réunion de la Commission balénière internationale (CBI), organisme mondial qui a adopté en 1946 une Convention internationale pour la régulation de la chasse à la baleine.

Selon des chiffres présentés par des associations écologistes, plus de deux millions de baleines ont été abattues au XXe siècle par l’industrie de la pêche, plaçant ce mammifère marin au bord de l’extinction.

Leur commerce générerait 2,1 milliards de dollars de recettes par an.

Voir les autres articles de la catégorie

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.

5 MOIS EN ANTARCTIQUE