Dans un document déposé auprès du gendarme boursier américain, News Corp explique que la plateforme d’un de ses fournisseurs tiers offrant à plusieurs de ses médias et départements des solutions technologiques a été visée.
« L’entreprise mène une enquête pour connaître les circonstances de cette opération et pour en déterminer la nature, la portée, la durée et les impacts », précise le groupe fondé par le milliardaire et magnat des médias Rupert Murdoch.
News Corp précise que ses données financières et celles de ses clients n’ont visiblement pas été affectées et que l’attaque avait été maîtrisée.
La société de cybersécurité Mandiant a confirmé à l’AFP avoir été retenue par News Corp pour faire la lumière sur cet incident et a clairement désigné la Chine comme suspect principal.
« Mandiant estime que les acteurs derrière cette opération ont un lien avec la Chine et nous pensons qu’ils sont probablement impliqués dans des activités d’espionnage visant à obtenir des renseignements au profit des intérêts chinois », a réagi David Wong, vice-président chez Mandiant.
Washington soupçonne depuis des années la Chine de mener des cyberattaques contre des entreprises, des organisations ou des agences gouvernementales américaines, des accusations que Pékin dément vigoureusement.
Le directeur du FBI, Christopher Wray, a affirmé lundi soir que ses services travaillaient actuellement sur plus de 2.000 enquêtes dans lesquelles « le gouvernement chinois essaye de nous voler des informations ou des technologies » et qu’un nouveau dossier de contre-espionnage impliquant la Chine était ouvert en moyenne deux fois par jour.
Les Etats-Unis ont notamment accusé la Chine d’être responsable du piratage massif ayant ciblé les services de messagerie Exchange de Microsoft en mars 2021.
Pékin avait alors dénoncé des allégations « sans fondement ».
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