Le Danemak, agissant au nom des Iles Féroé, a présenté lundi auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) « une demande de consultations » avec l’Union européenne, a indiqué l’organisation basée à Genève.
La plainte déposée ouvre la voix à 60 jours maximum de consultations entre les deux parties.
Dans sa demande de consultations, les Iles Féroé expliquent que les mesures récemment prises par les Européens sont « discriminatoires », vont à l’encontre de plusieurs règles du commerce international et aboutissent dans les faits à l’impossibilité d’exporter certaines de ces espèces de poissons dans l’UE.
Le 20 août, l’UE a décidé d’interdire l’importation du hareng et du maquereau en provenance des zones de pêche des Iles Féroé, une province autonome du Danemark, qu’elle accuse de pratiquer la surpêche.
L’UE a également décidé de restreindre l’utilisation des ports de l’Union par des navires de pêche exploitant les stocks de hareng et de maquereau sous le contrôle des Iles Féroé. Certains navires des Iles Féroé ne seront pas autorisés à accoster dans les ports de l’UE, sauf en cas d’urgence.
L’UE accuse les Iles Féroé de compromettre la durabilité des réserves de harengs dans l’Atlantique-nord. Arguant d’une augmentation des stocks de harengs dans leur zone, les Iles Féroé avaient annoncé qu’elles fixeraient unilatéralement en 2013 un quota de 145% supérieur à celui de l’année précédente pour cette pêche, portant à 105.000 tonnes leur part de captures.
Dans leur demande de consultations déposée auprès de l’OMC, les Iles Féroé ont souligné que l’UE entend rabaisser ce chiffre à 31.000 tonnes.