18 février 1942 : le sous-marin français Surcouf heurté par un navire marchand américain coule dans le golfe du Mexique.
Le Surcouf disparut corps et biens dans la nuit du 18 au au nord du canal de Panama, par 11° nord et 79° ouest, peu après son appareillage des Bermudes, le .
Le rapport officiel américain conclut que la disparition du Surcouf est due à un abordage accidentel avec le cargo américain Thomson Lykes. Comme tous les sous-marins de cette époque (le schnorkel n’ayant été opérationnel qu’en 1943), le Surcouf naviguait la nuit en surface pour recharger ses batteries d’accumulateurs, ses feux de navigation évidemment éteints pour ne pas être repéré.
Bien plus tard, le rapport d’enquête de la commission française conclura de son côté que sa disparition fut la conséquence d’une méprise. Un hydravion américain PBY Catalina de patrouille anti-sous-marine chargée de la défense de ces mêmes eaux dans la nuit du 18 au aurait bombardé le Surcouf, le confondant avec un grand sous-marin allemand ou japonais. Cette version de l’enquête est étayée par plusieurs éléments :
- les témoins du cargo SS Thomson Lyke, qui a abordé un sous-marin, décrivirent un sous-marin bien plus petit que le Surcouf. La question restant alors de savoir de quelle nationalité était ce sous-marin. Par ailleurs, les Allemands n’ont pas enregistré de perte de sous-marin dans ce secteur à ce moment de la guerre ;
- les dégâts observés sur le Thomson Lyke était trop légers pour une collision avec un navire de la taille du Surcouf.
Cet abordage accidentel ou cette méprise fait 130 morts (dont 4 marins britanniques), sous les ordres du capitaine de frégate Louis Blaison. Un monument commémore son souvenir sur la jetée du port de Cherbourg.
CARACTÉRISTIQUES | |
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Équipage | 126 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 110 m |
Maître-bau | 9 m |
Tirant d’eau | 7,07 m |
Déplacement | 3 304 t en surface 4 218 t en plongée |
Propulsion | En surface : 2 moteurs diesel de 7 600 ch En plongée : 2 moteurs électriques de 3 400 ch 2 hélices |
Vitesse | 19 nœuds (35 km/h) en surface 9 nœuds (17 km/h) en plongée |
Profondeur | 80 mètres (maximum de sécurité) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 2 canons de 203 mm 2 canons AA de 37 mm 12 tubes lance-torpilles (8 de 550 mm et 4 de 400 mm). |
Rayon d’action | 10000 nautiques à 10 nœuds en surface 60 nautiques à 5 nœuds en plongée |
Aéronefs | 1 hydravion Besson MB-411 |
18 février 1997 : le vraquier Albion II fait naufrage au large de Brest avec 114 tonnes de carbure de calcium, produit qui mélangé à l’eau de mer peut produire de l’acétylène un gaz inflammable.
Le drame n’est découvert que plusieurs heures plus tard. L’épave gît à 120 m de profondeur et la présence de carbure réagissant spontanément avec l’eau pour former de l’acétylène fait redouter une remontée de gaz inflammable à la surface de l’eau (fûts non étanches, risque de dragage par un navire de pêche…).