Le 1er février, des hommes armés ont attaqué le Palais du gouvernement, où siègent les ministères dans la capitale Bissau, pendant que le président Embalo y présidait un conseil des ministres.
M. Embalo, 49 ans, était sorti indemne après des heures d’échanges de tirs qui ont fait 11 morts, selon le gouvernement.
Selon le décret présidentiel publié vendredi soir, le chef d’état-major de la marine Alfredo Mandunghal a été démis de ses fonctions, ainsi que le vice-chef d’état-major de l’armée de terre, Sumbonhe Na N’Tchongo.
Le décret ne précise pas les raisons de ces limogeages.
Le 10 février, le président Embalo a annoncé trois arrestations liées à la tentative de coup d’Etat, dont celle d’un ancien chef de la marine nationale, Jose Americo Bubo Na Tchuto.
Il a présenté le coup de force du 1er février comme directement lié au trafic de stupéfiants. La Guinée-Bissau, petit pays pauvre d’environ deux millions d’habitants en Afrique de l’Ouest, est considérée comme une plaque tournante du trafic de cocaïne en provenance d’Amérique latine. Dans un pays où les positions rémunératrices sont rares et disputées, nombre de membres des forces armées, omniprésentes, passent pour tremper dans les trafics.
La Guinée-Bissau, petit pays d’environ deux millions d’habitants, est abonnée aux coups de force. Depuis son indépendance du Portugal en 1974, elle a connu une kyrielle de coups d’Etat, militaires ou non, dont le dernier ayant réussi remonte à 2012.