« Nous avons désormais des promesses et engagements suffisants pour commencer l’opération de sauvetage du FSO Safer », a déclaré lors d’une conférence de presse David Gressly, coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Yémen. « C’est une étape clé », s’est-il félicité, précisant que les promesses atteignent désormais entre 77 et 78 millions de dollars.
Le pétrolier FSO Safer, ancré au large du port stratégique de Hodeida (ouest), contient l’équivalent d’un peu plus d’un million de barils et risque à tout moment de se briser, d’exploser ou de prendre feu, selon des experts.
Vieux d’environ 45 ans, le pétrolier qui sert de terminal flottant de stockage et de déchargement n’a pas été entretenu depuis 2015 alors que le Yémen est plongé dans l’une des pires crises humanitaires au monde en raison de la guerre qui oppose le pouvoir aux rebelles Houthis qui contrôlent le port de Hodeida.
Selon l’ONU, le Safer contient quatre fois la quantité de l’Exxon Valdez, le pétrolier qui a provoqué en 1989 l’une des plus grandes catastrophes environnementales de l’histoire des Etats-Unis.
La première phase de sauvetage qui requiert 75 millions de dollars doit permettre de stabiliser le FSO Safer et de transférer le pétrole vers un autre navire. L’ONU a appelé les donateurs à transformer leurs promesses en argent « aussi vite que possible » — à ce stade 59 millions de dollars ont été déboursés.
Une deuxième phase prévoyant le stockage à long terme de la cargaison est estimée à 38 millions de dollars supplémentaires. « Nous pensons pouvoir y parvenir dans un délai raisonnable », a estimé David Gressly.