Dans la nuit de mardi à mercredi, 56 personnes ont été sauvées d’une embarcation en bois surpeuplée dans les eaux internationales au large de l’île italienne de Lampedusa.
Et dans la journée de mercredi, 32 autres ont été mises à l’abri au large de Malte, détaille sur Twitter SOS Méditerranée, dont le siège est à Marseille.
Ces deux nouveaux sauvetages, après quatre précédentes opérations depuis le week-end dernier, portent à 234 le nombre total de rescapés pris en charge à bord de l’Ocean Viking par les équipes de SOS Méditerranée et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge (IFRC).
Depuis le début de l’année, 1.762 migrants ont disparu en Méditerranée, dont 1.295 en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse au monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’agence onusienne a estimé le nombre de morts et de disparus en 2021 à 2.062 en Méditerranée, dont 1.567 pour la seule Méditerranée centrale.
Chaque année, des milliers de personnes fuyant conflits ou pauvreté tentent de rejoindre l’Europe en traversant la Méditerranée à partir de la Libye, dont les côtes sont distantes de quelque 300 km de l’Italie.
La nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni, cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, s’est engagée mardi à bloquer les arrivées de migrants en provenance d’Afrique, alors même que plus de 1.300 personnes se trouveraient actuellement en difficulté en Méditerranée selon l’ONG Alarm Phone.
Son nouveau ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a déclaré qu’il pourrait empêcher les navires des ONG, et les migrants secourus à leur bord, de se rendre en Italie, ce qui relancerait une politique controversée amorcée en 2019 par Matteo Salvini, chef de la Ligue et vice-Premier ministre dans le gouvernement Meloni.
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