Parmi ces personnes qui ont fait l’objet d’un bras de fer diplomatique entre Paris et Rome après avoir été repêchées en Méditerranée, « 44 se voient désormais » opposer un refus à leur demande d’asile et « seront reconduites dès que leur état de santé » le permettra, a expliqué le ministre lors de la séance de questions au gouvernement, expliquant que l’étude des dossiers était toujours en cours.
Depuis leur débarquement dans le port militaire du sud de la France, ces personnes ont été transférées dans un centre de vacances de la presqu’île de Giens, à Hyères, transformée en « zone d’attente » internationale fermée d’où elles ne peuvent pas sortir.
L’Office français de protection des réfugiés et apatride (Ofpra) est chargé de réaliser une première évaluation de leur demande pour décider si les migrants peuvent être officiellement admis sur le territoire français pour déposer une demande d’asile en bonne et due forme.
« Les personnes qui se voient refuser » cette entrée au titre de l’asile « seront reconduites dès que leur état de santé (…) le permettra » vers leur pays d’origine, a souligné le ministre de l’Intérieur.
« J’ai déjà pris (…) contact dès hier (lundi) avec mes homologues étrangers pour que ces reconduites à la frontière puissent se faire dans les temps les plus courts possibles », a-t-il ajouté, espérant que ces expulsions soient réalisées d’ici la fermeture de la zone d’attente « dans une vingtaine de jours ».
Gérald Darmanin n’a en revanche pas précisé les nationalités des personnes concernées.
Sur les 234 rescapés, 44 ont été reconnus mineurs et « 60 peuvent demander l’asile, notamment des Syriens, des Soudanais, des Erythréens », a-t-il encore déclaré.
Deux tiers des rescapés doivent faire l’objet de relocalisations vers onze autres pays européens, s’est encore félicité le ministre de l’Intérieur.