Londres va fournir un navire pour accompagner les bateaux danois et norvégien qui vont escorter deux cargos devant recueillir des agents chimiques sur la côte syrienne. La destruction de ces agents sera ensuite réalisée dans les eaux internationales, sur un navire de la marine américaine.
Le Royaume-Uni va par ailleurs « détruire 150 tonnes de produits industriels chimiques de catégorie 2, provenant du stock syrien », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Il s’agit de produits chimiques et non d’armes chimiques, a insisté le Foreign Office, expliquant que ces produits, connus sous le nom de « précurseurs B », « ne deviennent toxiques que lorsqu’ils sont mélangés à un +précurseur A+ pour devenir un gaz neurotoxique ».
« Les produits chimiques seront transportés dans un port du Royaume-Uni (…) avant d’être transférés sur un site privé où ils seront détruits par incinération », a précisé le ministère.
« La mission internationale chargée de détruire le programme d’armes chimiques de la Syrie est essentielle » afin que le président syrien Bachar al-Assad « ne puisse plus jamais utiliser ces armes horribles pour massacrer son peuple », a estimé Londres. « Le Royaume-Uni, avec les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Danemark, la Norvège et la Finlande, jouera son rôle dans cette mission dans les semaines et les mois à venir ».
Cette mission entre dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU prévoyant le désarmement chimique de la Syrie d’ici à la mi-2014. Ce texte, adopté en septembre, a éloigné la menace des frappes américaines contre le régime syrien, après une attaque chimique menée le 21 août près de Damas et attribuée aux forces syriennes par l’Occident et l’opposition.
C’est la première fois qu’une opération de désarmement chimique se déroule dans un pays en pleine guerre : la Syrie s’enfonce chaque jour un peu plus dans un conflit qui a fait plus de 126.000 morts depuis mars 2011.