Dans le cadre d’une nouvelle journée d’actions « ports morts », le port de Brest a été bloqué à partir de mercredi 06h00, selon la CGT. Il n’y a « pas d’entrées, pas de sorties des camions », a expliqué Sébastien Léon, délégué syndical CGT des travailleurs portuaires de Brest.
Sur ce port, déjà bloqué le 8 et le 16 mars, une cinquantaine de grévistes, travailleurs portuaires et dockers, se trouvaient sur place, a constaté un journaliste de l’AFP.
Cinq conteneurs, installés au moyen d’engins porteurs, bloquaient la voie d’accès au port brestois et les grévistes faisaient brûler des pneus et des palettes de bois.
Selon M. Léon, aucun navire n’était déchargé et les grévistes se trouvaient toujours sur place en milieu d’après-midi.
« Je ne fais plus confiance à ce gouvernement », a dit le syndicaliste.
Après les propos mardi du président de la République estimant que « la foule » n’avait « pas de légitimité face au peuple qui s’exprime, souverain, à travers ses élus », le représentant syndical « ne sait pas trop où on va ».
« Ca fout quand même un sacré bordel, on voit bien dans les rues, le feu qui se passe, je ne sais pas jusqu’où il va nous envoyer justement avec des discours comme cela », s’est interrogé M. Léon.
A Saint-Nazaire, une centaine de manifestants – dockers, manutentionnaires mais aussi travailleurs du BTP ou venant d’entreprises voisines – ont aussi bloqué le pont de Saint-Nazaire à l’aube, selon une correspondante de l’AFP, empêchant toute circulation de véhicule.
L’ambiance était particulièrement tendue sur place et du mobilier urbain a été incendié, selon un photographe de l’AFP, qui a vu un portique routier à moitié effondré en travers des voies après avoir été la proie des flammes.
Les manifestants ont libéré les lieux vers 14h30 mais la circulation sur le pont, qui enjambe l’estuaire de la Loire entre Saint-Nazaire et Saint-Brévin-les-Pins, ne devait pas être rétablie avant plusieurs heures.
Sur le port de Lorient, les deux entrées qui mènent au dépôt pétrolier ont également été bloquées dans la matinée par une centaine de manifestants. Ceux-ci ont été repoussés par les forces de l’ordre pour permettre l’intervention des pompiers pour éteindre des feux de tourets en bois, a constaté un photographe de l’AFP.
Les accès étaient dégagés à la mi-journée.