« Nous n’avons toujours pas reçu de justification écrite officielle de la détention » du navire, a indiqué l’ONG du même nom sur son compte Twitter.
Or « nous savons qu’il y a des dizaines de bateaux en détresse aux abords de l’île en ce moment même, mais nous sommes empêchés de leur porter secours. C’est inacceptable! », a-t-elle ajouté.
Depuis son entrée en fonction en octobre 2022, l’exécutif italien à majorité d’extrême droite a multiplié les entraves aux opérations des navires humanitaires en Méditerranée et engagé un bras de fer avec ses partenaires européens pour obtenir d’eux davantage de solidarité dans l’accueil des migrants.
Un décret entré en vigueur au début de l’année oblige les navires humanitaire à effectuer un seul sauvetage à la fois, ce qui, selon les critiques, augmente le risque de décès en Méditerranée centrale, considérée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) comme la route migratoire la plus dangereuse au monde.
L’agence onusienne estime qu’en 2022, 1.417 migrants y ont disparu.
Le Louise Michel est un ancien navire de la Marine française, long de 30 mètres, décoré par l’artiste Banksy, l’un de ses sponsors.
Il s’agit de l’un des navires sillonnant la Méditerranée pour venir en aide aux dizaines de milliers de migrants qui tentent chaque année de gagner l’Europe, souvent à bord d’embarcations de fortune surpeuplées.
Ces derniers jours, des milliers d’entre eux ont débarqué sur l’île de Lampedusa, au large des côtes orientales de la Tunisie, à bord de leurs propres embarcations ou de vedettes des gardes-côtes italiens. Le Louise Michel a de son côté récupéré 180 personnes en mer avant de les déposer sur l’île.
Si les ONG ne transportent qu’un faible pourcentage des migrants, le gouvernement italien les accuse de stimuler par leur action leurs arrivées et d’encourager les trafiquants.
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