Elle a été repérée « à une profondeur de 203 mètres en mer Egée » et à « des dizaines de kilomètres des côtes » par l’équipe du plongeur grec Kostas Thoktaridis qui, depuis 1998, avait entamé des recherches.
Long de 84 mètres, ce sous-marin de classe T est lié à « la résistance contre l’occupation nazie à l’époque en Grèce », ainsi qu’aux et « services secrets britanniques », explique Kostas Thoktaridis cité par l’Ana.
« Les 64 membres de son équipage ont tous péri lors du naufrage », selon la même source.
Le Triumph avait réalisé une vingtaine de missions de guerre entre 1939 et 1942.
Il avait entamé ses missions en mer Egée en mars 1941 au large de l’archipel du Dodécannèse, alors sous occupation italienne, où « il avait détruit de nombreux bâtiments de l’ennemi dont le sous-marin italien Salpa », rapporte l’Ana.
Mais le 23 janvier 1942 lors de sa 21ème mission en mer Egée, la marine de guerre britannique avait indiqué que le sous-marin Triumph était « considéré comme porté disparu ».
Le dernier témoignage sur ce bâtiment était celui d’un pilote italien qui l’avait vu le 9 janvier 1942 au large du cap Sounion, dans le golfe Saronique, près d’Athènes.
Parmi les diverses versions sur les causes du naufrage figurent une collision avec une mine au large de l’île cycladique de Milos, sa capture par les forces allemandes en coopération avec des agents italiens, ou une explosion dans la proue du bâtiment, selon Kostas Thoktaridis.
Spécialisé dans les naufrages, ce plongeur a dû recourir aux archives britanniques, allemandes, italiennes et grecques avant de réussir à repérer l’épave.
« C’était la plus difficile et la plus coûteuse mission de ma vie », a-t-il confié à l’Ana.
De nombreuses équipes de Malte et de Russie s’étaient rendues dans le passé en Grèce pour rechercher l’épave.
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