Le « Qi Jiguang », long de 165 mètres, et son équipage ont accosté à Manille sous les yeux de la diaspora chinoise, après avoir fait escale au Vietnam, en Thaïlande et au Brunei.
« C’est une visite d’amitié », a déclaré à la presse l’ambassadeur chinois aux Philippines, Huang Xilian.
Ce navire-école chinois, mis en service en 2017, « véhicule le concept de confiance mutuelle au sujet du développement pacifique de la Chine », pouvait-on lire sur un prospectus distribué par l’équipage aux badauds.
Le « Qi Jiguang » est le premier navire de la marine chinoise à accoster aux Philippines depuis l’arrivée à la présidence en juin 2022 de Ferdinand Marcos Jr.
Cette visite intervient une semaine après que M. Marcos a déclaré que les relations sino-philippines « évoluaient ». « Nous ne nous sommes pas éloignés de la Chine de quelque manière que ce soit », avait-il insisté.
Pourtant, les relations entre les deux pays ont récemment été entachées par plusieurs incidents en mer de Chine méridionale, dont Pékin revendique la quasi-totalité, y compris les îles Spratleys, faisant fi d’un jugement international selon lequel ses prétentions n’ont pas de fondement légal.
Le dernier incident en date remonte au mois d’avril, lorsque la Chine a accusé les Philippines d’avoir « délibérément » voulu provoquer un incident dans ces eaux disputées, après une collision évitée de justesse entre deux vaisseaux de garde-côtes de chacun de ces pays.
A l’inverse de son prédécesseur Rodrigo Duterte, qui privilégiait une alliance avec Pékin, le président Ferdinand Marcos Jr. a prôné une approche plus équilibrée vis-à-vis des Etats-Unis et de la Chine, deux puissances rivales.
Sous le mandat de M. Duterte (2016-2022), plusieurs navires de guerre de la marine chinoise ont accosté aux Philippines.