« Cette polémique, on s’en serait bien passé, évidemment », a reconnu Mme Tondelier lors d’un point presse en ouverture de la rentrée politique de son parti.
« Personne n’est à l’aise » dans cette situation, qui « n’est pas la plus confortable », mais « j’en assume la responsabilité, c’est mon travail », a ajouté la patronne des Verts.
Une mise au point avant son débat en fin de journée avec l’artiste controversé, qui a relancé, dans la torpeur de l’été, des accusations récurrentes d’antisémitisme en qualifiant l’essayiste Rachel Khan – juive et petite-fille de déportés – de « resKHANpée ».
Sorti du silence cette semaine, Médine a contre-attaqué en dénonçant à la fois le « poison » de l’antisémitisme et une volonté de « discréditer la gauche à travers (lui) ».
Dont acte: Mme Tondelier n’entend donc « pas (lui) demander s’il est antisémite » puisqu' »il dit qu’il ne l’est pas », mais elle attend « qu’il (le) démontre, qu’il explique ses erreurs et qu’il les reconnaisse ».
L’affaire a cependant exposé des dissensions chez les écologistes, dont de nombreux ténors ont critiqué l’invitation du rappeur. « Des gens ont pu donner leur parole personnelle », a nuancé la cheffe du parti, assurant que ces « désaccords s’expriment en toute transparence et avec beaucoup de bienveillance ».
« Il n’y a pas de problème », a-t-elle assuré, expliquant que « l’écologie, ça a toujours été comme ça, on n’est pas hypocrites, ni entre nous ni avec les autres ».