Après l’attaque sanglante du Hamas sur son territoire le 7 octobre, Israël a lancé des représailles contre le groupe islamiste palestinien avec de nombreuses frappes et ordonné aux habitants du nord de Gaza de se rendre vers le sud en vue d’une intervention terrestre.
Interrogé dans l’émission 60 Minutes de la chaîne américaine CBS sur son soutien éventuel à une occupation de Gaza par Israël, M. Biden a répondu : « Je pense que ce serait une grave erreur ».
Le Hamas « ne représente pas tout le peuple palestinien », a-t-il poursuivi. Mais « éliminer les extrémistes » est une » mesure nécessaire ».
Plus de 1.400 personnes, surtout des civils dont des enfants, ont été tuées en Israël dans l’attaque du Hamas, selon un dernier bilan israélien.
Les autorités du Hamas ont fait état d’au moins 2.670 personnes, dont des centaines d’enfants, tuées dans les frappes israéliennes.
Selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), une « catastrophe humanitaire inédite » est en cours dans la bande de Gaza.
L’Etat hébreu a occupé Gaza pour la première fois pendant la guerre des Six Jours en 1967, et ce n’est qu’en 2005 qu’elle a été entièrement restituée aux Palestiniens.
Un an plus tard, Israël a imposé un blocus aérien, terrestre et maritime sur cette bande de terre de 362 kilomètres carrés, qui est également bordée par l’Égypte et la mer Méditerranée.
En 2007, Israël a renforcé le blocus après que le Hamas a pris le contrôle de Gaza aux dépends du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.
A la question de savoir si le Hamas devait être complètement éliminé, le président Biden a répondu : « Oui, je le pense ». « Mais il faut une autorité palestinienne. Il doit y avoir une voie vers un Etat palestinien », a-t-il poursuivi.
Le président américain a dit « ne pas penser qu’il soit nécessaire » que les troupes américaines participent à cette guerre, ajoutant qu’elles ne seraient pas non plus envoyées en Ukraine.
Israël possède « l’une des meilleures armées » et les Etats-Unis vont « leur fournir tout ce dont ils ont besoin », a-t-il assuré.
Washington a annoncé dimanche l’envoi d’un second porte-avions en Méditerranée orientale.