« A cet instant », le consortium GUPC (Groupe Unis pour le canal), dirigé par la firme espagnole Sacyr, « a déjà suspendu les travaux. Ils ont mis une menace sur la table, et aujourd’hui (mercredi) ils l’ont mise à exécution », a ajouté M. Quijano.
Selon le responsable, la « position inflexible » du GUPC a empêché la conclusion d’un accord au sujet de surcoûts estimés par le consortium à 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros), alors que le contrat initial avait été fixé à 3,2 milliards de dollars (2,36 milliards d’euros)
« Nous exigeons que les travaux reprennent immédiatement », a ajouté M. Quijano, ajoutant qu’une proposition d’annulation du contrat émise par l’Autorité du Canal de Panama (ACP) était toujours sur la table.
Mercredi matin, le géant du BTP espagnol avait annoncé que l’ACP avait rompu les négociations, mais Sacyr affirmait continuer malgré tout « de chercher une solution de financement pour terminer le projet et les travaux en 2015 ».
Le consortium avait menacé fin décembre de suspendre les travaux dans un délai de trois semaines en cas de non versement de la rallonge demandée, due selon le GUPC à des problèmes géologiques imprévus sur le chantier.
Cent ans après son inauguration, ce canal, par lequel transite 5% du commerce maritime mondial, peut difficilement espérer boucler comme prévu sa troisième série d’écluses d’ici à 2015, alors que le chantier tourne déjà au ralenti depuis des semaines, dans l’attente d’une solution au conflit.
Long de 80 kilomètres, le canal de Panama a été inauguré en 1914 et avait été rétrocédé par les Etats-Unis au Panama en 1999. Son élargissement doit permettre le passage de navires transportant jusqu’à 12.000 conteneurs, soit plus du double de la charge actuellement autorisée à emprunter la voie navigable.
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