Le déploiement, qualifié par Grant Shapps du « plus important » depuis 40 ans pour l’armée britannique au sein de l’Otan, vise à répondre à la « menace » que représente le président russe Vladimir Poutine à la suite de l’invasion de l’Ukraine.
Des troupes de la Royal Air Force, de la Royal Navy et de l’armée de terre, seront envoyées dans toute l’Europe et au delà pour cet exercice baptisé « Steadfast Defender », prévu au premier semestre avec des militaires des 30 autres pays membres ainsi que de la Suède, candidate.
Des avions de combat ou de surveillance ainsi que des navires et sous-marins participeront au contingent britannique.
Dans un discours, Grant Shapps a souligné que l’Otan faisait face à des défis « plus importants que jamais » de la part de la Russie, de la Chine, de l’Iran ou de la Corée du Nord, avertissant que les adversaires de l’Alliance « sont plus connectés entre eux » que jamais.
Il a appelé ses alliés à augmenter leurs dépenses militaires, comme l’a fait le Royaume-Uni en s’engageant à les porter à 2,5% de son produit intérieur brut, au delà des 2% prévus pour les membres de l’Otan.
Au moment où le soutien de certains pays occidentaux à Kiev semble remis en cause, Londres a annoncé la semaine dernière augmenter son aide militaire à l’Ukraine à 2,5 milliards de livres sterling (2,9 milliards d’euros) sur l’année 2024/2025.
Concernant les frappes américano-britanniques visant les rebelles Houthis au Yémen la semaine dernière, le ministre britannique les a qualifiées d' »action unique » en réponse aux attaques de navires en mer Rouge.
Interrogé sur d’autres interventions militaires, il a répondu ne pas pouvoir « prédire l’avenir »: « Nous n’accepterons pas qu’une voie maritime majeure (…) soit bloquée de manière permanente ».