L’épave a été vue pour la première fois le 20 janvier très près de la côte de Cape Ray, dans le golfe du Saint-Laurent, une région côtière connue pour ses roches peu profondes et comme un véritable « aimant » à épaves selon Jamie Brake, archéologue pour la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
Lors d’une conférence de presse organisée mardi, il a jugé « probable » que le puissant ouragan Fiona, qui a frappé de plein fouet la côte est du Canada en septembre 2022, ait contribué à déloger la carcasse du navire des fonds marin.
Le scientifique a expliqué qu’une équipe d’archéologues et de bénévoles avait pu prélever sur l’épave des morceaux de bois, des objets métalliques ainsi que des échantillons de planches afin qu’ils soient analysés en laboratoire.
« Nous espérons maintenant pouvoir identifier l’âge et l’essence du bois, de même que la composition du métal, pour obtenir des indices sur l’âge et l’origine » exacts du navire, a expliqué M. Brake.
Selon lui, il est « impossible d’extirper l’épave et de la préserver de manière intacte ».
« Il y a eu des milliers de naufrages au fil des ans » près de Terre-Neuve, où « la navigation européenne existe depuis des centaines d’années », a encore indiqué M. Brake.
Une grande majorité des habitants actuels de cette ancienne colonie britannique sont d’ailleurs des descendants d’Anglais et d’Irlandais venus s’installer entre les XVIe et XIXe siècles.
Depuis qu’elle est devenue visible depuis la côte, l’épave a soulevé la curiosité des locaux.
C’est « une chose assez étonnante à voir, je comprends pourquoi cela frappe l’imaginaire et intéresse autant les gens », a souligné Jamie Brake.