« Emmanuel Macron serait bien inspiré de soutenir la proposition brésilienne au G20 » Finance en février, a affirmé la présidente d’Oxfam France, Cécile Duflot, citée dans un communiqué de l’ONG, en référence à la proposition du Brésil de taxer les « super-riches » au niveau international.
Après une visite en Guyane lundi et mardi, le président français va au Brésil tenter de renforcer le partenariat bilatéral avec M. Lula, qui a repris la présidence du pays en 2023.
Une taxation minimale des grandes fortunes est une des priorités du Brésil. Au cours du dernier G20 Finance à Sao Paulo en février, le ministre des Finances Fernando Haddad a dit espérer un accord sur une déclaration commune d’ici la prochaine réunion ministérielle de cette organisation qui rassemble les pays les plus puissants au monde.
La France, par l’intermédiaire du ministre de l’Economie Bruno Le Maire, s’est dite à l’occasion de ce G20 Finance favorable à « une taxation minimale des individus afin de combattre toute forme d’optimisation fiscale des personnes à travers le monde ».
Ce débat survient au moment où la France cherche de l’argent frais après avoir subi un dérapage de ses comptes publics, mais veut en priorité réduire ses dépenses plutôt que d’augmenter les impôts.
Les contours d’une potentielle position commune pour une imposition accrue des plus fortunés sont pour le moment très flous.
L’idée d’une taxation accrue des plus fortunés se heurte depuis des années à l’absence d’une ambition internationale et aux difficultés d’accorder des systèmes fiscaux très différents.
Or selon Oxfam, un impôt annuel sur la fortune allant jusqu’à 5% sur les multimillionnaires et les milliardaires des pays du G20 pourrait rapporter près de 1.500 milliards de dollars par an.
Cette somme « suffirait pour éradiquer la faim dans le monde, aider les pays à revenu faible et intermédiaire à s’adapter aux changements climatiques et remettre le monde sur la voie de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies », estime Oxfam.