Attaqué le 12 mars à coups de marteau devant son domicile à Vilnius, M. Volkov, âgé de 43 ans et ex-bras droit de l’opposant russe mort en prison Alexeï Navalny, avait dû être brièvement hospitalisé.
Cette agression a eu lieu près d’un mois après la mort, le 16 février, d’Alexeï Navalny dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans pour « extrémisme » – mort imputée par ses proches au président russe Vladimir Poutine – et quelques jours avant l’élection qui a entériné le maintien au pouvoir du chef du Kremlin.
Les services de renseignement lituaniens, qui ont rapidement évoqué une attaque probablement « organisée par la Russie » contre M. Volkov, ont ensuite soupçonné qu’elle avait été perpétrée par quelqu’un recruté au niveau local.
« Deux personnes soupçonnées d’avoir agressé le chef de l’opposition russe Leonid Volkov sont détenues en Pologne », a déclaré vendredi le président lituanien Gitanas Nauseda à la presse.
Le chef de l’État a ajouté que les détenus, dont l’identité n’a pas été révélée, allaient être expulsés vers la Lituanie, mais sans autres détails.
M. Nauseda a indiqué qu’il avait discuté de cette affaire avec son homologue polonais Andrzej Duda et remercié Varsovie pour son « excellent travail ».
Leonid Volkov s’est aussitôt déclaré « heureux » de cette annonce.
« Je ne connais pas encore d’autres détails, mais je peux dire que j’ai vu avec quelle énergie et quelle persévérance la police lituanienne a travaillé sur cette affaire au cours du mois dernier, et je suis très heureux que ce travail ait porté ses fruits », a écrit l’opposant russe sur le réseau Telegram.
« Nous connaîtrons bientôt les détails. J’ai hâte de les connaître! », a-t-il ajouté.
Les autorités polonaises n’ont fait aucun commentaire pour le moment.
Jeudi, les parquets polonais et ukrainien ont annoncé l’interpellation en Pologne d’un homme soupçonné d’aider le renseignement russe à préparer un éventuel attentat contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le ressortissant polonais, uniquement identifié comme Pawel K., avait pour tâche de « collecter et fournir des informations aux services de renseignement militaire de la Fédération de Russie (…), notamment aider les services secrets russes à planifier une éventuelle tentative d’assassinat d’un chef d’État étranger, le président ukrainien Volodymyr Zelensky », selon un communiqué du parquet polonais.