Cette vente « fait partie du plan de rationalisation du portefeuille d’activités » du groupe et « donne un nouvel élan à la collaboration entre Leonardo et Fincantieri », a commenté son PDG Roberto Cingolani, cité dans un communiqué.
Le prix de la transaction est composé d’un élément fixe de 300 millions d’euros et d’un montant variable maximum de 115 millions d’euros, suspendu à « l’atteinte de certains objectifs de performance pour l’année 2024 ».
« Nous sommes extrêmement satisfaits de cette transaction, qui représente une étape cruciale » de l’histoire de Fincantieri et de « la mise en oeuvre de sa stratégie sous-marine », a déclaré dans un communiqué séparé son PDG Pierroberto Folgiero.
Le constructeur naval contrôlé à 71,3% par l’Etat italien prévoit de lancer une augmentation de capital de 400 millions d’euros pour financer l’opération, avec l’option de lever 100 millions d’euros supplémentaires dans les trois ans à venir.
Des informations de presse sur la cession imminente de WASS avaient provoqué la chute du titre Fincantieri à la Bourse de Milan, où il a clôturé jeudi en baisse de 7,56% à 0,624 euro.
Des analystes s’étaient montrés surpris du prix de la transaction, supérieur aux attentes initiales, et s’interrogeaient sur l’ampleur de l’augmentation de capital.
Fincantieri compte se renforcer dans le domaine sous-marin qu’il considère comme un secteur porteur de croissance.
Ce projet s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à augmenter sa taille par le biais d’acquisitions et à se concentrer davantage sur le secteur de la défense, dans un contexte mondial de fortes tensions géopolitiques.
« Le scénario géopolitique actuel » donne « une forte impulsion aux investissements » dans le secteur de la défense, « y compris sur le front maritime, ce qui pourrait ouvrir de nouvelles opportunités commerciales pour le groupe », avait estimé Fincantieri en mars.
Fincantieri et Leonardo (ex-Finmeccanica), contrôlé lui aussi par l’Etat italien (30,2%), avaient renforcé leur collaboration en octobre en signant un protocole d’accord sur le domaine sous-marin visant à « mettre en commun leur expertise et leurs capacités respectives dans ce secteur ».
Ancienne filiale de Finmeccanica, la société Whitehead Alenia Sistemi Subacquei (WASS) avait été entièrement intégrée dans le groupe de défense en 2016 et produit des systèmes de défense sous-marine tels que des torpilles et des sonars.
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