En une semaine, 17 nouveaux cas de choléra ont été identifiés dans le plus pauvre des départements français, portant le total à 210, dont 189 « acquis localement » et 21 importés, selon l’agence sanitaire publique.
Sur l’île de l’océan Indien, quatre foyers sont désormais actifs: à Passamainty, Doujani et Tsoundzou, au sud de Mamoudzou et à présent à Mtsapéré, avec six cas identifiés en une semaine.
A Koungou, ancien épicentre de l’épidémie où un enfant est décédé le 8 mai, aucun cas n’a été enregistré depuis le 6 juin. Depuis le début de l’épidémie, deux décès – le second le 25 mai – ont été recensés dans ce territoire d’environ 320.000 habitants.
Selon Santé Publique France, la maladie se propage au sein de « quartiers précaires avec des difficultés d’accès à l’eau potable et des problèmes d’assainissement ».
« La grande majorité des cas identifiés dans la commune de Mamoudzou déclarent utiliser de l’eau de rivière pour leurs besoins quotidiens (boisson et/ou hygiène corporelle). Cette situation est similaire à celle de plusieurs autres quartiers informels de certaines communes de Mayotte, caractérisés par le non-raccordement des foyers à l’eau potable, l’absence d’évacuation des eaux usées et le partage de latrines, entre autres », détaille l’agence.
A Mayotte, les premiers cas ont été importés des Comores ou de l’Afrique des Grands Lacs.
L’épidémie continue de progresser sur l’archipel comorien. Selon le dernier bulletin du ministère de la santé des Comores, daté de jeudi, 146 décès ont été comptabilisés et plus de 10.000 cas détectés.
Selon Santé Publique France, « la circulation virale y reste très active, et plus particulièrement à Anjouan, l’île la plus proche géographiquement de Mayotte. Ce qui expose le 101e département français à « un risque de transmission locale à court et long terme sur tout le territoire ».
Le choléra est dû à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. La transmission est dite féco-orale, soit directe par ingestion des bactéries provenant des selles d’individus contaminés, soit le plus souvent indirecte par ingestion d’eau ou d’aliments souillés.
La maladie provoque des diarrhées, une déshydratation sévère pouvant engendrer la mort en quelques heures.