L’UKMTO (United Kingdom Maritime Trade Operations), dirigée par la Royal Navy, a déclaré avoir « reçu un rapport indiquant que trois incendies ont été observés » sur le pétrolier grec « Sounion », qui avait été touché par trois projectiles à l’ouest du port de Hodeida, dans l’ouest du Yémen.
Le navire « semble être à la dérive », a ajouté l’agence britannique.
Le pétrolier, qui appartient à la société Delta Tankers disposant de locaux à Athènes, avait perdu sa force de propulsion et était ancré en mer Rouge, entre l’Erythrée et le Yémen, à la suite de l’attaque revendiquée par les Houthis qui avait, dans un premier temps, temporairement provoqué un incendie à bord et endommagé le compartiment moteur.
L’origine de ces nouveaux incendies n’est pas claire.
La mission de l’Union européenne en mer Rouge avait affirmé jeudi avoir évacué l’équipage du pétrolier, en mettant en garde contre le « risque environnemental » posé par le navire abandonné.
La société Delta Tankers a déclaré que « des plans sont en place pour déplacer le navire vers une destination plus sûre où une évaluation complète (contrôles et réparations éventuelles) pourra être entreprise ».
La mer Rouge et le golfe d’Aden sont le théâtre depuis des mois d’attaques des rebelles yéménites qui s’en prennent aux navires qu’ils estiment liés à Israël, disant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, plongée dans une guerre meurtrière entre Israël et le Hamas depuis plus de dix mois.
Les attaques des Houthis ont perturbé le trafic au large du Yémen, zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.