« À l’heure actuelle (…), nous n’avons aucune intention d’exercer notre droit d’acquérir six Rafale supplémentaires », a indiqué le chef du gouvernement conservateur à la chaîne de télévision privée Alpha.
« Nous en avons 24, nous pensons que c’est tout à fait suffisant », a-t-il ajouté rappelant la décision d’Athènes d’acheter 20 avions de combat américains F-35 qui devraient être tous livrés « avant 2030 », selon lui.
Sur fond de tensions récurrentes avec la Turquie voisine, la Grèce avait décidé en 2021 de renforcer sa capacité militaire en commandant à la France 24 Rafale et trois frégates, pour un montant total de plus de 5,5 milliards d’euros.
Les trois frégates de défense et d’intervention (FDI), baptisées Belharra à l’export, sont construites en France et toutes livrées à la marine grecque « d’ici la fin 2026 », selon le dirigeant.
« Nous négocions actuellement l’option d’en acquérir une quatrième », a détaillé M. Mitsotakis alors que le contrat signé alors prévoit effectivement une quatrième frégate en option.
La Grèce, pays de l’Otan qui investit 3% de son Produit intérieur brut (PIB) dans la défense, a récemment annoncé ce que le ministre de la Défense, Nikos Dendias, présente comme la plus grande réforme de ses armées de son histoire.
Cette refonte des forces armées doit mettre l’accent sur des systèmes de drones et un renforcement des capacités de cyberguerre après des leçons tirées de la guerre en Ukraine.
Présentant les grandes lignes du projet mi-novembre, le ministre grec de la Défense avait souligné que la Grèce devrait faire face à une « réalité différente » et moderniser « rapidement » ses forces pour répondre aux exigences du XXIe siècle.
La Grèce et la France avaient commencé à renforcer leur coopération militaire en 2020 pour contrer les tentatives turques d’exploration gazière dans des zones disputées de Méditerranée orientale.
Le « partenariat stratégique » entre Paris et Athènes comporte notamment une clause d’assistance mutuelle.
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