Greenpeace a dénoncé à plusieurs reprises comme « une intimidation » cette procédure qui faisait à l’origine planer le risque de plus de 8 millions de dollars en compensation pour Shell et de l’un de ses sous-traitants, sans compter les frais juridiques.
Six militants de Greenpeace étaient montés en deux fois, fin janvier et début février 2023, à bord d’un navire en marche qui croisait alors dans l’océan Atlantique, transportant une plateforme de Shell destinée à agrandir un champ pétro-gazier en Écosse. Ils y sont restés plusieurs jours.
Dans le cadre de l’accord, les militants « n’acceptent aucune responsabilité et ne paieront pas d’argent à Shell » mais feront une donation de 300.000 livres (364.000 euros) à la Royal National Lifeboat Institution (RNLI), organisme caritatif dédié au sauvetage en mer, selon un communiqué de Greenpeace.
Les militants ont en outre accepté de ne pas manifester pendant des durées de cinq ou dix ans sur quatre sites Shell en mer du Nord.
Mais « il s’agit principalement de champs en déclin où les défendeurs de Greenpeace n’avaient pas l’intention de mener une action directe », a précisé l’ONG.
« Nous ne cesserons pas de faire campagne tant que l’industrie des combustibles fossiles n’arrêtera pas de forer et ne commencera pas à payer pour les dommages qu’elle cause aux populations et à la planète », a déclaré Areeba Hamid, une responsable de Greenpeace au Royaume-Uni, citée dans le communiqué.
Shell, qui avait dénoncé une opération « dangereuse », a estimé dans son propre communiqué que la donation à la RNLI est une façon de « reconnaître la principale préoccupation de Shell concernant l’action de Greenpeace – à savoir que ce genre d’action en mer constitue un risque sérieux pour la sécurité et la vie ».
ode/zap/abx