L’annonce a été faite mardi lors d’un Comité économique et social (CSE) portant sur les grandes orientations des chaînes du groupe appartenant depuis cet été à l’armateur CMA CGM. Y prenaient part, entre autres, Jean-Philippe Baille, directeur général délégué à l’information de BFMTV et RMC, plus Nicolas de Tavernost, vice-président de la branche media de CMA CGM, selon cette source.
La chaîne d’informations locales lancée en 2016 compte « 27 CDI journalistes et 5 personnes travaillant à la régie publicitaire. Notre objectif est de favoriser la mobilité interne » vers les autres chaînes du groupe, de « profiter de la clause de cession » actuellement en cours « pour reclasser un maximum de journalistes », a indiqué cette source.
« C’est une chaîne qui perd de l’argent », qui « n’a pas trouvé son équilibre financier ». « On est obligés d’en tirer les conséquences », a ajouté la direction. La Lettre avance un déficit de 1,9 million d’euros pour 2025, un chiffre que la direction n’a pas confirmé à l’AFP.
En juillet, BFM et sa radio soeur RMC sont passées sous la coupe de l’armateur CMA CGM, le milliardaire Rodolphe Saadé, qui a racheté leur maison mère Altice Media.
Selon la direction, la fermeture de BFM Paris n’est pas une demande de l’actionnaire.
Le calendrier envisagé est une fermeture « au cours du prochain semestre », après « consultation, dans les règles, des syndicats » en CSE extraordinaire, « si possible d’ici fin 2024 ou début 2025 ».
Interrogée sur l’avenir des autres chaînes régionales de BFM, elle a assuré: « pour l’instant, on ne va pas plus loin ». « Notre ambition reste la même, être un gage de proximité ».
Une clause de cession a été ouverte après le changement d’actionnaire en juillet: elle permet aux journalistes qui le souhaitent de quitter la chaîne avec des indemnités.
Le groupe comprend la chaîne info BFMTV, la radio RMC et les chaînes de la TNT RMC Découverte et RMC Story.