Le président français va assister en fin de journée à un sommet entre l’Union européenne et les Balkans occidentaux à Bruxelles, d’où il partira ensuite directement dans la soirée pour se rendre jeudi dans l’archipel français de l’océan Indien dévasté par le cyclone Chido.
Il devait initialement participer, mercredi soir dans la foulée de ce sommet, à une réunion informelle organisée par le chef de l’Alliance atlantique autour du président ukrainien avec les dirigeants des principales puissances européennes, pour évoquer la guerre en Ukraine à un mois du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Les chefs des gouvernements italien, allemand et polonais, Giorgia Meloni, Olaf Scholz et Donald Tusk, y sont notamment annoncés.
Mais le départ à Mayotte « peut contrecarrer l’intention initiale » d’Emmanuel Macron d’y participer aussi, même s’il n’est pas encore totalement exclu qu’il puisse y passer, a dit l’Elysée. En cas d’absence, il sera représenté par le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, chargé des affaires courantes dans l’attente d’un nouveau gouvernement en France.
Quoi qu’il en soit, le chef de l’Etat va s’entretenir au téléphone avec Mark Rutte avant d’aller à Bruxelles, et rencontrera sur place Volodymyr Zelensky en marge du sommet avec les Balkans, a assuré la présidence à des journalistes.
M. Macron se veut en première ligne dans le dossier ukrainien. Il a organisé le 7 décembre à Paris une rencontre, sous son égide, entre le président élu américain Donald Trump et le président Zelensky, pour la première fois depuis la victoire du républicain au scrutin américain.
Jeudi, alors qu’il sera à Mayotte, le président français va aussi rater, fait rarissime, le Conseil européen qui réunit les dirigeants des vingt-sept pays de l’UE.
La France y sera représentée par Olaf Scholz, avec lequel il « a échangé » mardi, selon l’Elysée, qui évoque une pratique établie entre Paris et Berlin en cas d’absence de l’un des deux dirigeants à un sommet européen.
Les conclusions des Vingt-Sept ont toutes été « presques agréées à la veille du conseil » et il n’y a donc « pas d’enjeu de négociation » qui nécessiterait la présence du chef de l’Etat, a fait valoir un conseiller.