Cette visite marque le premier déplacement de M. Iwaya en Chine depuis sa nomination à la tête de la diplomatie japonaise en octobre.
Il doit aussi s’entretenir mercredi avec le Premier ministre chinois, Li Qiang, et quittera Pékin le jour-même, selon son ministère.
La Chine et le Japon entretiennent un partenariat commercial clé. Cependant, des différends historiques ainsi que des rivalités territoriales en mer de Chine orientale ont tendu leurs rapports.
La Chine incarne l' »une des relations bilatérales les plus importantes pour nous », a néanmoins affirmé mardi M. Iwaya, ajoutant qu’il « existe de nombreuses possibilités, mais aussi plusieurs défis et préoccupations ».
« La Chine est prête à travailler avec le Japon », a déclaré pour sa part mardi Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Tokyo, allié de longue date des Etats-Unis, a considérablement augmenté ses dépenses militaires ces dernières années dans un contexte de multiplication des manoeuvres militaires de Pékin, notamment autour de Taïwan, qui se trouve à proximité de la zone économique exclusive japonaise.
En août, l’armée de l’air chinoise a effectué sa première incursion confirmée dans l’espace aérien japonais, suivie quelques semaines plus tard par le premier passage d’un navire de guerre japonais dans le détroit de Taïwan, puis par le rare lancement fin septembre par Pékin d’un missile balistique intercontinental dans l’océan Pacifique.
Les différends portent également sur la décision en 2023 de Pékin de suspendre les importations de produits de la mer japonais suite au rejet dans l’océan Pacifique d’eaux traitées provenant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.
En septembre, la Chine a toutefois annoncé qu’elle reprendrait progressivement les importations de fruits de mer japonais.
L’occupation brutale de certaines régions chinoises par le Japon avant et pendant la Seconde Guerre mondiale reste un autre point de discorde, Pékin accusant Tokyo de ne pas avoir suffisamment reconnu et réparé les souffrances infligées.
Les visites d’officiels japonais au sanctuaire Yasukuni, à Tokyo, qui honore les morts de guerre, y compris des criminels de guerre condamnés, suscitent régulièrement la colère de Pékin.