« Les ministres ont affirmé leur ferme intention de poursuivre les initiatives visant à renforcer l’Alliance, notamment via la mise à niveau du cadre de commandement et de contrôle respectif et l’expansion de la présence bilatérale dans la région sud-ouest du Japon », a affirmé le ministère de la Défense nippon dans un communiqué.
Le 24 janvier dernier, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba avait souligné l’importance de maintenir des liens étroits entre le Japon et les Etats-Unis de Donald Trump pour le bien de la stabilité régionale.
« Au moment où l’équilibre des forces dans la région connaît un tournant historique, nous devons approfondir la coopération nippo-américaine de manière concrète », avait déclaré M. Ishiba au Parlement.
Le renforcement militaire de la Chine dans la région Asie-Pacifique combiné à la politique « America first » (« l’Amérique en premier ») du président américain, qui exige notamment que les alliés tels que le Japon assument une plus grande part des coûts de leur défense, suscitent des inquiétudes dans l’archipel nippon.
Tokyo s’alarme autant de l’essor du programme nucléaire de la Corée du Nord – dont Donald Trump avait rencontré le dirigeant lors de son premier mandat -, que de la montée en puissance des forces chinoises dans le cadre de différends territoriaux.
Et ce notamment autour de Taïwan, que Pékin considère comme l’une des ses provinces et qu’il n’exclut pas de réunifier par la force. Shigeru Ishiba avait lui-même estimé début octobre que « l’Ukraine d’aujourd’hui pourrait préfigurer l’Asie orientale de demain ».
Les accrocs avec la Chine se sont multipliés ces derniers mois: en août, un avion militaire chinois a notamment effectué la première incursion confirmée par Pékin dans l’espace aérien japonais, suivie mi-septembre par le passage inédit d’un porte-avions chinois entre deux îles japonaises près de Taïwan.