« Les ministres ont affirmé leur ferme intention de poursuivre les initiatives visant à renforcer l’Alliance, notamment via la mise à niveau du cadre de commandement et l’expansion de la présence bilatérale dans la région sud-ouest du Japon », a indiqué le ministère de la Défense nippon dans un communiqué.
M. Hegseth, ancien major et personnalité de Fox News, a prêté serment le week-end dernier, après avoir été confirmé de justesse par le Sénat malgré des accusations de violence sexuelle le visant, et des inquiétudes concernant son inexpérience.
« Les ministres ont également affirmé leur volonté de se rencontrer en personne dans les plus bref délais », selon le communiqué.
Le Japon et les Etats-Unis, deux alliés clés, sont les principaux investisseurs étrangers l’un de l’autre, et environ 54.000 militaires américains sont stationnés au Japon, principalement à Okinawa, les îles du Sud, proches de Taïwan.
Le 24 janvier, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba avait souligné l’importance de maintenir des liens étroits entre le Japon et les Etats-Unis de Donald Trump pour le bien de la stabilité régionale.
« Au moment où l’équilibre des forces dans la région connaît un tournant historique, nous devons approfondir la coopération nippo-américaine de manière concrète », avait déclaré M. Ishiba au Parlement.
Le renforcement militaire de la Chine dans la région Asie-Pacifique, combiné à la politique « America first » (« l’Amérique en premier ») du président américain –qui exige notamment que les alliés tels que le Japon assument une plus grande part des coûts de leur défense–, suscitent des inquiétudes dans l’archipel nippon.
Tokyo s’alarme autant de l’essor du programme nucléaire de la Corée du Nord –dont Donald Trump avait rencontré le dirigeant lors de son premier mandat–, que de la montée en puissance des forces chinoises dans le cadre de différends territoriaux.
Et ce notamment autour de Taïwan, que Pékin considère comme l’une des ses provinces et qu’il n’exclut pas de réunifier par la force. Shigeru Ishiba avait lui-même estimé début octobre que « l’Ukraine d’aujourd’hui pourrait préfigurer l’Asie orientale de demain ».
Les accrocs avec la Chine se sont multipliés ces derniers mois: en août, un avion militaire chinois a notamment effectué la première incursion confirmée par Pékin dans l’espace aérien japonais, suivie mi-septembre par le passage inédit d’un porte-avions chinois entre deux îles japonaises près de Taïwan.