« Il y a des perturbations dans certains services » en raison de la grève depuis jeudi, a reconnu la capitainerie du port de Dunkerque, interrogée vendredi par l’AFP.
Sur le troisième port français en termes de trafic, il n’y a notamment « pas d’entrée et sortie » de navires sur le port Est, par où transite surtout du vrac solide (minerais et céréales) car son accès dépend d’écluses dont le personnel est en grève, selon la même source.
En revanche le port Ouest de Dunkerque (activité de conteneurs, GNL et ferries) « fonctionne normalement », toujours selon la capitainerie.
Dans les ports de Calais et Boulogne (Pas-de-Calais) également, il y a « très peu d’impact » de cette grève sur l’activité, selon une porte-parole de ces ports interrogée vendredi par l’AFP.
Un préavis de grève nationale pour le jeudi 30 et le vendredi 31 janvier avait été déposé mi-janvier par la Fédération nationale des Ports et Docks CGT, qui a également appelé à des grèves perlées jusqu’à fin février.
D’après Pascal Galéoté, responsable CGT du Grand port maritime de Marseille, le mouvement est « parfaitement suivi à Marseille » où « tous les secteurs d’activité sont à l’arrêt ».
A Lorient (Morbihan), un petit port en volume de marchandises, la CGT des dockers affirme que « le port est à l’arrêt » depuis jeudi.
La fédération de dockers et d’ouvriers portuaires a estimé que le gouvernement ne « respectait pas ses engagements » sur la réforme des retraites, pour laquelle une concertation avec les partenaires sociaux est prévue fin février.
Les dockers peuvent valider leur départ en retraite quatre ans avant l’âge légal, soit à 60 ans, contre 58 ans avant la réforme de 2023. Ils souhaitent négocier ce relèvement de l’âge de départ et prolonger des mesures de retraite anticipée pour les salariés ayant été exposés à l’amiante au cours de leur carrière.
Les transporteurs, qui viennent chercher des conteneurs ou du vrac dans les ports, ont fait part jeudi de leur inquiétude quant aux conséquences de ces grèves.
L’Union-TLF, qui les représente, craint pour ses adhérents une perte d’un quart de leur chiffres d’affaires en février si le mouvement se durcissait.