« Le peuple veut l’interdiction du navire », « Pas d’armes génocidaires dans les eaux marocaines », ont notamment scandé les quelque 1.500 manifestants en défilant sur une route longeant le port de conteneurs Tanger Med (nord).
Selon des organisations de soutien aux Palestiniens et des syndicats de travailleurs portuaires marocains, un navire Maersk « transportant des pièces détachées d’avions militaires F35 » en partance des Etats-Unis et à destination d’Israël, devait accoster le 18 avril au port de Casablanca (ouest), où une manifestation est prévue dimanche, puis le 20 avril dans le port de Tanger.
Contactées par l’AFP, les autorités portuaires marocaines et la compagnie Maersk n’ont pas commenté.
En mars, l’armateur danois avait expliqué mener une « politique stricte consistant à ne pas expédier d’armes ni de munitions vers les zones de conflit actives », assurant ne jamais avoir transporté d’armes ni de munitions dans le cadre de son contrat avec le gouvernement américain.
A Tanger, les manifestants ont également appelé à la fin de la normalisation entre le Maroc et Israël, actée fin 2020 en échange de la reconnaissance par Washington de la « souveraineté marocaine » sur le territoire disputé du Sahara occidental, revendiqué depuis 50 ans par les indépendantistes du Polisario, soutenus par l’Algérie.
Plusieurs manifestations de grande ampleur, rassemblant des dizaines de milliers de personnes, ont eu lieu au Maroc depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, pour réclamer l’abrogation de ce processus qui ne rencontrait jusque-là qu’une opposition limitée.
Le Maroc a officiellement appelé « à l’arrêt immédiat de la guerre israélienne sur Gaza », sans remettre en question la normalisation.