Les forces américaines pilonnent les Houthis quasi quotidiennement via des frappes aériennes depuis le 15 mars dans le cadre d’une opération appelé « Rough Rider », cherchant à mettre fin à la menace que les rebelles font peser sur la mer Rouge et le golfe d’Aden.
« Depuis le début de l’opération Rough Rider, USCENTCOM (United States Central Command) a frappé plus de 800 cibles. Ces frappes ont tué des centaines de combattants houthis et de nombreux leaders houthis », indique un communiqué du centre américain de commandement pour le Moyen-Orient.
« Les frappes ont détruit plusieurs installations de commandement et de contrôle, des systèmes de défense antiaérienne, des installations de fabrication d’armes avancées et des installations de stockage d’armes avancées », selon le CENTCOM.
Malgré les bombardements, les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen et sont en guerre depuis 2015 contre une coalition menée par l’Arabie saoudite qui soutient le gouvernement reconnu internationalement, continuent de revendiquer des attaques contre des navires américains et israéliens.
« Bien que les Houthis aient continué d’attaquer nos vaisseaux, nos opérations ont dégradé la cadence et l’efficacité de leurs attaques. Les tirs de missiles balistiques ont chuté de 69% », tandis que les attaques de drones-suicides « ont baissé de 55% », ajoute le CENTCOM.
« L’Iran continue indubitablement de fournir un soutien aux Houthis. Les Houthis ne peuvent continuer à attaquer nos forces qu’avec le soutien du régime iranien », a assuré le CENTCOM. « Nous allons continue à augmenter la pression jusqu’à ce que l’objectif soit atteint, qui reste le rétablissement de la liberté de navigation et de la dissuasion américain dans la région. »
Les rebelles houthis ont commencé à cibler le transport maritime fin 2023, disant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dévastée par une campagne militaire lancée par Israël après l’attaque surprise du Hamas le 7 octobre 2023.
Les attaques des Houthis ont empêché les navires de passer par le canal de Suez, artère vitale où passe normalement 12% du trafic maritime mondial. De nombreuses sociétés ont du coup dû faire de coûteux détours par le sud de l’Afrique.
Les Etats-Unis ont commencé à bombarder les Houthis sous la présidence de Joe Biden, mais son successeur Donald Trump a indiqué que les actions militaires contre les rebelles se poursuivraient jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de menace sur le trafic maritime.