« On a demandé à la compagnie Maersk de réaliser un relevé bathymétrique de l’endroit où ont coulé les conteneurs pour pouvoir en informer les pêcheurs », a indiqué à l’AFP le lieutenant de vaisseau Ingrid Parrot, officier de communication à la préfecture maritime. « A perte exceptionnelle, mesure exceptionnelle », a-t-elle assuré, indiquant que la compagnie danoise avait répondu favorablement à cette demande, qui constituerait une première en France.
Les chaluts des bateaux de pêche peuvent se prendre dans les conteneurs gisant au fond de la mer et provoquer ainsi leur naufrage.
Maersk avait reconnu la perte de 517 conteneurs de son porte-conteneurs Svenborg Maersk le 14 février dernier au large de la Bretagne lors de la tempête Ulla, après avoir affirmé dans un premier temps en avoir perdu seulement 70. Elle avait assuré n’avoir pris toute la mesure des pertes que lors d’une escale de vérification à Malaga, en Espagne.
Selon elle, 85% des conteneurs étaient vides.
L’ONG environnementaliste Robin des Bois a porté plainte à Brest contre la compagnie, l’accusant d’avoir omis de signaler à temps la perte des plus de 500 conteneurs. Elle l’accuse de « mise en danger de la vie d’autrui » et de « pollution et abandon de déchets ».
La préfecture maritime de l’Atlantique avait pu récupérer 13 conteneurs en perdition, avant de passer la facture de l’opération, comme cela se fait habituellement, à la compagnie, soit une somme de quelque 250.000 euros, selon des sources proches du dossier.