Lors de la 3e Conférence des Nations unies sur les Océans (UNOC3) à Nice, le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, a pris l’engagement de protéger deux zones maritimes couvrant ensemble 900 000 km2, soit près de 23 % des eaux de la Polynésie française, ce qui représente l’une des plus grandes zones océaniques protégée de l’histoire.
Ces deux zones désormais entièrement protégées permettront de préserver 220 000 kilomètres carrés au large des îles Gambier, et 680 000 kilomètres carrés autour des îles de la Société. Leur accès sera restreint et toutes les formes d’extraction, telles que la pêche et l’exploitation minière, seront interdites afin de créer des refuges pour la vie marine, tels que les raies manta migratrices, les atolls coralliens et les oiseaux marins.
De plus, le gouvernement va créer une zone de pêche artisanale qui couvrira au total 186 000 km2. Cette zone s’étendra sur 15 milles nautiques autour des îles Australes, des Marquises et des Gambier, et sur 30 milles nautiques autour des îles de la Société. La pêche dans cette zone sera limitée à des méthodes traditionnelles, comme la pêche au harpon ou à la canne, à partir de bateaux de moins de 12 mètres. La pêche industrielle sera interdite dans ces zones, tandis que les habitants locaux pourront continuer à pêcher selon les méthodes utilisées depuis des millénaires par les communautés de la région.
Les zones de pêche artisanale et les deux zones totalement protégées seront établies en tant que zones marines protégées (ZMP), couvrant au total 1 086 000 km2, soit une superficie environ deux fois plus grande que celle de la France continentale.
Les eaux de la Polynésie française sont reconnues pour leur biodiversité marine exceptionnelle et leurs écosystèmes sains, qui offrent un refuge à 21 espèces de requins et à un système de récifs coralliens remarquable, abritant 176 espèces de coraux et 1 024 espèces de poissons connues.
Cette initiative vise à préserver cette biodiversité, à améliorer la productivité des pêcheries et à protéger les avantages économiques, culturels et vitaux des océans.
La Polynésie française soutient par ailleurs l’objectif international de protéger 30 % des océans du monde d’ici 2030, un objectif fixé par la Convention sur la diversité biologique de l’ONU en 2022.
Source : Gouvernement de Polynésie française