Le parquet général russe a annoncé dans un communiqué avoir « décidé de déclarer indésirable sur le territoire russe l’activité de l’organisation étrangère Yale University ».
« Les activités de cette université visent à porter atteinte à l’intégrité territoriale de la Fédération de Russie, à imposer un blocus international à l’État et à saper ses fondements économiques, ainsi qu’à déstabiliser la situation socio-économique et politique du pays », a ajouté l’institution.
Déclarer une organisation « indésirable » revient à interdire ses activités en Russie et fait peser le risque de poursuites pour les Russes qui travaillent pour elle ou la financent.
Cela a été le cas récemment de l’ONG Amnesty International.
Les conséquences exactes de cette interdiction ne sont toutefois pas claires pour l’université de Yale, basée hors du territoire russe.
Le parquet général russe a notamment affirmé que parmi les diplômés de Yale figurent des militants du Fonds de lutte contre la corruption (FBK), l’organisation de l’opposant Alexeï Navalny mort en prison.
Ils ont utilisé les connaissances acquises à Yale pour « intensifier les actions protestataires en Russie », a affirmé le parquet.
Alexeï Navalny, mort à 47 ans dans des circonstances troubles dans une prison de l’Arctique en février 2024, avait lui-même étudié à Yale.
L’université de Yale, fondée en 1701, est située dans le Connecticut, dans le nord-est des Etats-Unis. Elle est membre de l’Ivy League, qui regroupe huit des universités les plus réputées du pays.
La Russie a dressé pour la première fois une liste d’organisations « indésirables » en 2015. La liste compte désormais plus de 200 organisations.