« On accueillera les élèves dans les mêmes conditions qu’avant le cyclone », a indiqué la ministre de l’Éducation nationale aux journalistes à propos du second degré, après avoir constaté de « gros progrès » sur l’état du bâti scolaire.
Au lycée Younoussa-Bamana de Mamoudzou, où la ministre s’est rendue, 57 classes sur 66 sont opérationnelles huit mois après le cyclone Chido, qui a ravagé l’île en décembre 2024.
Si le responsable des travaux, Bruno Ulrich, espère que tout sera prêt le 26 août, il reconnaît « encore beaucoup de choses à faire », en raison de retards liés au manque de matériaux.
À proximité de salles encore en chantier, des classes modulaires ont été installées, tout comme à l’école maternelle de Majicavo-Lamir (Koungou). Huit préfabriqués y ont été installés pour accueillir les élèves de l’école primaire voisine, soufflée par le cyclone qui avait fait au moins 50 morts en décembre.
Mais les travaux tardent, faute de financements, souligne le maire de la commune, Assani Saindou Bamcolo.
Concernant le premier degré, Elisabeth Borne a déclaré que « 90% des élèves pourront être accueillis à raison de 24 heures de cours par semaine », soit le temps normal. Pour les 10% restants, certains auront « dix heures au départ » avant de retrouver progressivement un rythme habituel, assure-t-elle.
Au collège de M’gombani à Mamoudzou, la ministre a rendu visite aux élèves du dispositif « Vacances apprenantes », une semaine de cours de préparation « pour que les élèves démarrent l’année au mieux », selon Elisabeth Borne qui a salué le travail fait pour qu’il y ait « les meilleures conditions possible pour la rentrée ».
Mais cet optimisme n’est pas partagé par les syndicats enseignants.
Invitée au collège de M’gombani, la FCPE 976 a refusé de participer à la visite, estimant que les établissements « ne sont pas prêts ».
Du côté du SNES-FSU, sa secrétaire générale Sophie Vénétitay a regretté le manque de mesures concernant les moyens humains. « Il y a encore des collègues qui n’ont pas touché la prime exceptionnelle Chido (…) Et sur l’attractivité, peu de choses ont été faites », a-t-elle déclaré à l’AFP.